Les mages glamour
Vivant dans un monde qui semble souvent rempli d'amertume et de scepticisme, il est difficile de croire qu'une femme à qui on a tant donné donnerait tout autant. Mais c'est le paradigme qu'est Jean Shafiroff. Pas si caché sous les robes élégantes et les robes vintage Hubert de Givenchy se cache un cœur généreux, dont le rythme fait écho à un conte de mages, peut-être même à un conte de fées.
Sa passion pour la mode est claire. Fréquemment nommée sur la liste des mieux habillées, elle aime mélanger haute couture, pièces vintage et abordables. Elle est très fan d'Oscar de la Renta mais aime aussi Carolina Herrera, Zang Toi et B. Michael. D'autres talents dont elle admire le design incluent Victor de Souza et Alexander Wang. "Bien sûr, j'aime Ralph Lauren, Michael Kors, Prada, Chanel. C'est amusant de les mélanger avec des articles de H&M, Zara et des boutiques vintage. Mais malgré sa ferveur pour la couture glamour, son véritable amour est la philanthropie.
Ce soir, elle organise une collecte de jouets pour les enfants au nom de la New York City Mission Society. Regarder Jean Shafiroff glisser gracieusement dans sa somptueuse résidence de Park Avenue, c'est comme regarder une princesse Disney valser autour d'une somptueuse salle de bal animée. Les similitudes sont frappantes : sa silhouette est sculpturale, s'adaptant parfaitement à une robe émeraude alléchante. Elle a un teint de porcelaine pulchritudinous enviable qui complète un visage sublime avec une expression Holly Golightly-esque, qui est vraiment chaleureuse, accueillante et sans prétention.
Les mains jointes autour de trois flûtes à champagne souillées, elle s'excuse tranquillement tout en naviguant autour des invités rassemblés en grappes. "Laissez-moi vous faire visiter. Mais d'abord, je vais juste ranger ça", ajoute l'hôtesse attentionnée que ses invités ne devraient pas être dans des pièces qui sont dans "un tel désarroi". Bien sûr, l'état de la demeure en était loin. Mais pour Jean Shafiroff, pour qui le respect d'autrui est primordial, de petites choses comme ne pas ranger parfaitement lors d'une soirée équivaudraient à manquer de respect à ses invités.
Alors que la plupart des gens auraient simplement appelé l'un des serveurs ou un assistant pour faire le travail, Jean intervient instinctivement. Son idée du leadership part de bas en haut. Elle croit assez confortablement au concept d'équipe et s'attache à travailler avec et au même niveau que tout le monde.
Ce philanthrope insiste pour jouer un homme d'action et non un commandant. Elle communique la pertinence de ses pensées par ses actes. Autant que les victoires, elle partage les déceptions, les rejets et les frustrations aux côtés de tout autre bénévole, dans tous les nombreux projets et organismes caritatifs dans lesquels elle est impliquée.
Son humilité est instantanément désarmante. Pour beaucoup, c'est un départ rafraîchissant et bien nécessaire par rapport à d'autres philanthropes autoproclamés, dont certains se réjouissent des opportunités de contrôle, ou de l'adulation qu'ils reçoivent, ou des deux. La philanthropie pour certains n'est qu'une autre façon de se vendre.
Contrairement à eux, Jean vit la définition de la philanthropie, c'est-à-dire l'amour des autres êtres humains. (Le contraire du narcissisme, qui est l'amour de soi seul !) Elle pense que cet amour de l'humanité lui a été inculqué très tôt dans sa jeunesse par ses parents, et à travers son éducation et son éducation catholiques.
Née Jean Lutri et élevée à Long Island, New York, son père, Placido Lutri, était diplômé de Juilliard, ancien président de la musique et directeur des groupes de musique de district pour les écoles de Levittown. Sa mère, Rose, était peintre et designer textile. Jean se souvient de l'amour immense que son père avait pour les enfants qu'il éduquait. Ses deux parents se sont montrés attentifs aux autres dans le besoin. De tels actes de compassion ont servi d'exemples brillants pour Jean et ses frères.
Après avoir obtenu son diplôme de l'école secondaire Holy Trinity Diocesan à Hicksville, Jean a obtenu un baccalauréat ès sciences en physiothérapie du Columbia College of Physicians and Surgeons. Elle avait été kinésithérapeute à l'hôpital St. Luke à New York avant de passer à autre chose et de recevoir son MBA de la Columbia Business School. Par la suite, elle a travaillé à la fois dans les finances publiques et plus tard dans des partenariats privés à Wall Street, notamment au sein du département corporate finance de la banque d'investissement LF Rothschild, Unterberg, Towbin.
En 1982, elle épouse Martin Shafiroff, conseiller en investissement, puis directeur général de Lehman Brothers Kuhn Loeb Inc. Leur mariage de conte de fées a eu lieu dans la grande salle de bal du légendaire hôtel Pierre.
Pendant de nombreuses années, elle s'est entièrement consacrée en tant qu'épouse et mère dévouée à leurs deux filles, Jacqueline et Elizabeth. Mais son inclination naturelle à s'impliquer et à donner n'a jamais faibli.
« Quand mes filles étaient à l'école, j'ai été mère de classe pendant plusieurs années. Nous avons supervisé des sorties de classe et participé à l'organisation de certaines activités (de classe) », explique Jean. Un projet particulièrement mémorable était un fonds annuel de 8e année. C'était une initiative pour amener les parents à contribuer à l'école. Le succès résultant de leur travail acharné s'est manifesté par une augmentation surprenante de la participation des parents à cent pour cent. Auparavant, l'école ne devait compter que sur une poignée de « grands cadeaux » potentiellement.
par Loy Bernal Carlos
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